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Le blog du projectionniste

Le blog du projectionniste
31 mai 2007

Du montage de copie

Aujourd'hui, en ces temps de CAP, j'ai envie de parler de la façon dont les projectionnistes traitent les copies, voir un petit exemple sur l'album déjà publié.
La copie de film que l'on projette est bien sur l'élément principal et primordial de la séance, c'est pour cela que l'on paye une place, c'est donc la moindre des choses que de veiller à la parfaite qualité de cette copie. Nous allons donc voir quels sont les meilleurs moyens pour parvenir à garder cette qualité et à envoyer paitre les tenant du numérique pour qui le seul moyen de garder une copie propre est de la passer en ...numérique.
Dans tous les cas, il faudra respecter un certain nombre de choses:
1/Réception de la copie: vérifier le titre du film, le nombre de bobines par rapport aux étiquettes collées sur les boites et que les bobines correspondent aux boites et au film; Il arrive régulièrement d’avoir deux bobines identiques, dans des boites identiques ou pas (Ex : Pinocchio le robot : deux 1ères bobines mais pas de 4ème)
2/Montage de la copie: Si besoin, rembobiner  la bobine sur le début, positionnez là sur la table de montage et vérifier l'amorce de début: titre du film et numéro de bobine (si vous ne l'avez pas déjà fait avant), état de l'amorce si le film n'est pas neuf, suppression de tous les Scotchs qui trainent (pour "ouvrir" une bobine, on n'arrache pas le Scotch en place, on le décolle complètement et on le jette), on ne coupera pas une image sous prétexte que l'on a la flemme d'enlever les anciens Scotchs et que ça va plus vite de couper sauf si l'image est vraiment abimée.

Pour marquer les changements de bobine, pour faciliter le démontage, on posera un signal discret  style un morceau d'étiquette autocollante posée à cheval sur le bord de la pellicule; il est formellement déconseillé de badigeonner n'importe quoi sur la copie: pas de Typpex ou d'énormes étiquettes collées en travers de l'image ou de crayon gras écrasé sur la copie pendant le montage sur plusieurs mètres au cas où. Après le montage, étiqueter le film monté avec le titre, numéro de copie, format image et son. Le mieux est de marquer cela sur un scotch papier (style scotch de masquage pour peinture) et de le coller sur l'amorce de fin. On ne marque rien directement sur la pellicule. Enfin, on étiquette la boite de transport de la copie pour la ranger et la retrouver facilement avant le démontage.

3/Démontage de la copie: le film doit être démonté de la même façon: proprement. Que ce soit sur dérouleur vertical ou horizontal, on démonte la copie (en général par la fin mais en vertical, la copie a pu être rembobinée et se trouver par le début) calmement, en restant à coté de la table de montage pour ne pas risquer de "trop plein" . Si le film dépasse une bobine sur le plateau de démontage, cela va vite tourner à la catastrophe. Trés important: ne pas oublier de scotcher les amorces (début et fin). Il n'y a aucune raison de ne pas le faire si ce n'est par flemme. Il est en effet insupportable de rembobiner une bobine et de se retrouver avec les amorces en l'air. Mais le risque c'est surtout que l'amorce disparaisse et qu'il n'y en ait plus. A force de manipulation, tout le début de scène s'en trouvera rayé. L'argument selon lequel cela abime moins la copie de ne pas scotcher les amorces car cela évite le passage par la scotcheuse ne tient pas une seconde. Un passage de moins ou de plus dans la scotcheuse ne changera rien à l'affaire. Donc, on démonte. Quand le scotch arrive , on ralentit le plateau et on COUPE le scotch avec la scotcheuse, on ne l'arrache pas! Il est même conseillé, si le film n'est pas un blockbuster de 1000 copies mais  un petit,  voire tout petit tirage Art et Essai, d'enlever les scotches délicatement. A fortiori si c'est une projection scolaire avec une pauvre copie qui fait le tour de la région.

Quand je parlais de démonter proprement une copie, cela voulait dire qu'il est interdit de démonter un film "à la volée". C'est une pratique que j'ai utilisée à mes débuts (on m'avait dit que c'était comme cela qu'il fallait faire!), mais la copie ne vous dira pas merci: il s'agit de démonter les bobines directement à la sortie du projecteur: soit une par une, soit avec une bobine de montage ou vous allez récupérer 2 ou trois bobines de film: vous désactivez les sécurité de sortie de projecteur ou de plateau et quand le scotch passe vous le cassez (encore une fois, pas merci pour la copie), vous enlevez la bobine, vous remettez un bobine métal ou un noyau, vous rattrapez le début de la bobine qui est en train de défiler par terre, vous remettez tout ça en action pour que la bobine se termine. Donc, quelques mètres de film par terre, au mieux l'amorce de début sur le noyau en train de défiler (donc pas scotchée bien sur, pas le temps) voire rien du tout pour protéger le film. Voilà pourquoi, entre autre, certains peuvent dire "Vive le numérique!"

Encore une fois, ce n'est que le travail du projectionniste de faire les choses proprement, ce n'est pas une tache imposée en supplément, c'est la base du métier. Bien sur, certains pourront dire qu'on leur demande beaucoup de choses pour un salaire pas conséquent et je l'ai vécu moi-même, mais ce n'est pas une raison suffisante. Il est souvent difficile de se faire entendre par son patron de salle, petit exploitant qui réduit toujours les coûts au maximum, mais je pense que c'est au projectionniste d'expliquer les choses et notamment le besoin de matériel pour travailler proprement. Si vous laissez trainer les choses en pensant que ça viendra tout seul, ça ne marchera pas et en plus, vous vous ferez engueuler quant arrivera le problème. Donc, soyez positif en montrant votre bonne volonté dans le travail, votre bonne volonté sera reconnue et cela facilitera le travail.

Bonne chance!

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31 mai 2007

En réponse à Dan: Formation opérateur

    Bonjour, et merci Dan de nous faire profiter de vos connaissances!
Et merci de fréquenter ce blog, cela prouve que, malgré ma présence trop rare, il interesse tout le monde.
Du coup, je remet les adresses concernées:
Le GRETA des Alpes de Haute Provence :
Formation CAP opérateur de Cinéma
Date : de octobre à juin (chaque année)
Adresse : Montée Saint Lazare 04000 Digne les Bains
Responsable Formation : Bénédicte Giaime 04 92 36 09 41

Formats 6 Formation Professionnelle continue
http://www.formats6.com Les formations ont lieu plusieurs fois par an, peuvent être organisées à la demande et sur site (ou vous voulez !), sont intégralement prises en charge (voir les conditions / dates / lieux sur le site web http://www.formats6.com) et la réussite est généralement au rendez-vous.
Responsable Formation : Luc Entreinger 06 20 60 00 29

15 mai 2007

On parle de nous!

Le 19 février sur France Inter, une chronique sur les blogs qui parle de nous. Cela fait toujours plaisir!

http://www.radiofrance.fr/franceinter/chro/blogapart/index.php?id=52782, à écouter avec RealPlayer

26 février 2007

En réponse à Bruno Viggi: plateaux

bonjour,
Je ne me souviens pas d'une date exacte pour l'invention elle-même ni pour les premières mises en service, sinon que cela se passait dans les années soixante. Je vous conseille de poser la question sur l'excellent forum de www.silverscreens.com ou se cachent de trés bons connaisseurs de ces années là.
Bonne recherche!

10 février 2007

En réponse à franki sharp: énoncés du CAP

Bonjour,

On peut trouver quelques énoncés sur cinéma côté cabine (http://perso.orange.fr/mtcom/) qui, si je n'apprécie guère les manières de faire de son propriétaire, présente quand même quelques éléments intéressants.

Bon courage pour votre CAP; attention, cette année, les épreuves changent.

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25 novembre 2006

En réponse à Xaviva: grille des salaires

Bonjour,

La grille officielle ne donnant qu'un salaire par rapport aux niveaux de qualifications, c'est toujours un problème que de définir un salaire par rapport aux multiples tâches que vous pouvez effectuer. Je pense que le mieux pour cerner cela est de vous adresser aux syndicats responsables dans votre région qui, en cernant vos responsabilités, votre travail et la législation en vigueur devraient pouvoir vous donner une fourchette de salaire.

Bonne continuation.

14 novembre 2006

En réponse à sif: livre cap opérateur

Bonjour,
Actuellement, le livre de référence est: "
Technologie de l'opérateur projectionniste : Cinéma                 et vidéo" par Gérard DUQUESNE - 216 p. 37,5 euros, éditions Dujarric, commandable en ligne (http://www.ifdiffusion.com/page_dujarric2.html). L'ancienne référence était le livre de Jean Vivié qui n'est plus édité mais qui, si vous le trouvez quelque part, pourra vous servir de base de départ. Cela dit, je ne saurai trop vous conseiller de vous inscrire au CNED, les cours représentant un ensemble que vous ne trouverez nulle part ailleurs. En effet, il n'y a pas que la projection mais aussi la sécurité, la législation, l'électricité...Vous devriez pouvoir trouver un arrangement, soit avec votre cinéma, soit avec l'ANPE ou les fonds de formation pour vous faire payer les cours.
Bon courage.
 

13 novembre 2006

En réponse à Julian: Afomav?

Bonjour,
Pour les dates des stages Afomav, cela dépend du format choisi:
-soit la formation complète de 280 heures en 7 semaines : début le 8 janvier ou le 26 mars
-soit le complément de cours CNED de 160 heures en 4 semaines: début le 26 février.

Si ils ne répondent pas par mail, ne pas hésiter à téléphoner au 01 44 08 93 93.

La réponse de V200 concerne l'inscription au CAP (indispensable, bien sur) pour la session de Paris à l'académie d'Arcueil: http://www.siec.education.fr/index.php?rub=1&srub=10&ssrub=56, pré-inscriptions sur internet du 10 novembre au 8 décembre, réception d'une confirmation à renvoyer par courrier avant le 29 décembre.

Bons cours!

26 octobre 2006

En réponse à Fred: D-cinema

Merci pour vos encouragements positifs.
Et cela fait plaisir d'avoir des collègues à la pointe de l'information.
Cela étant dit, je reviens vers les problèmes de la projection numérique: pour se faire une idée assez précise des choses en jeux et notamment des diverses normes, un site a été mis en place par trois intervenants de la profession, ainsi que du support RIAM (réseau pour la Recherche et l'Innovation en Audiovisuel et Multimédia)des ministères de la culture et de la Communication (CNC), de l'Industrie et de la Recherche, dont voici la profession de foi: (http://www.manice.org/apropos.php)

"Manice donne des explications et des informations sur le cinéma numérique en salles.
C'est un site gratuit, régulièrement mis à jour par un consultant indépendant (Olivier Hillaire – olnco), un permanent de la CST (Thierry Delpit – responsable du secteur post-production) et un responsable d'IDIFF, premier salon européen exclusivement consacré au cinéma numérique (Etienne Traisnel).

Les informations sont publiées sur la page d'accueil du site.
Les explications et analyses sont réparties dans quatre rubriques conçues pour répondre aux principales questions que les professionnels se posent sur la diffusion numérique dans les salles de cinéma :
* comment ça marche ? > rubrique « technique »
* comment évolue l'offre de salles et de programmes numériques ? > rubrique « économie »
* qui construit le cinéma numérique ? > rubrique « qui fait quoi ? »
* que signifie tel terme (encodage,...), tel sigle (DCI,...) ? > rubrique « glossaire »

Comme la page d'informations, ces quatre rubriques sont régulièrement enrichies par les rédacteurs de Manice.

Manice est détenu par des personnes physiques et morales dont l'activité consiste à informer ou à former les professionnels du cinéma. Le sponsoring constitue la base du financement du site.

Manice se nourrit notamment des remarques et des informations que les professionnels du cinéma et des technologies numériques sont susceptibles de lui transmettre. Merci d'utiliser pour cela la commande : « contactez Manice » sur la page d'accueil."

Cela vaut ce que ça vaut. Notons que certains de ces intervenant participent à des cours au CEFPF (http://www.cefpf.com/e.php?lsd=23&cc=4&tc=10&ts=5&cf=5) et interviennent souvent dans le débat.

Autre piste d’analyse : le rapport Goudineau (http://www.cnc.fr/Site/Template/T1.aspx?SELECTID=1921&ID=1226) sur les enjeux de la projection numérique.

Bizarrement, alors que je pensais lire un rapport très « libéral », j’ai été surpris de trouver quelque chose de plutôt positif. En effet, il est spécifié très clairement la spécificité du marché français auquel on ne pourrait imposer le modèle américain. Plusieurs solutions sont citées pour équiper les cinémas français (via l’Etat ou le privé) ainsi que l’obligation d’un format unique et d’un double marché de la projection dans la mesure ou les exploitants ne pourront jamais s’équiper rapidement en numérique : au minimum, les cinémas projetteront soit l’un soit l’autre format : ils seront complémentaire pendant plusieurs années (une dizaine).

En gros, il est préconisé de garder intégralement notre système français de financement et de fonctionnement en changeant petit à petit les matériels avec l’aide de l’Etat ou de groupements économiques. D’autre part, il est clairement dit que le numérique actuel en 2K N’EST PAS MEILLEUR QUE LE 35mm ce qui ne fait pas de ma l à être bien posé, rapport à certains groupes communiquant abusivement sur le HD Cinéma (suivez mon regard sur les posts précédents !!). La question n’est donc clairement pas de savoir si le numérique arrive mais les conditions dans lesquelles ce format va s’installer, et cela le poins brutalement possible. Bref, je pense que nous partons sur de bonnes bases avec ce rapport, ce qui ne veut pas dire « Amen » à tout, il nous appartiendra de hausser la voix au cas ou, pour défendre nos intérêts si il en reste.

20 août 2006

En réponse à DaN: les organismes de formation

Merci DaN pour le tuyau de ce centre de formation Http://www.formats6.com;
J'en profite pour vous rappeller que nous avons droit à un certain nombre d'heure de formation dans le cadre du DIF et que l'organisme qui s'occupe du cinéma est l'AFDAS (http://www.afdas.com); Vous trouverez sur le site des informations sur toutes les possibilités de stage ainsi que tous les organismes de formation par secteurs et/ou par région.

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